Le succès de l’économie de la demande s’illustre à travers la multinationale Uber. On ne compte plus les plateformes ou les applications mettant directement en relation clients et professionnels indépendants. En créant un lien direct entre l’offre et la demande, elles désintègrent voire même suppriment les structures intermédiaires. Ce phénomène de désintermédiation qui s’en suit s’est largement développé ces dernières années.
Selon une étude du Conseil d’État, réalisée en 2017, ces bouleversements économiques ont fait émerger de nouvelles formes d’échanges et de relations économiques. Ubériser la société déstabilise et transforme le modèle économique existant, un changement de paradigme est en marche.
Cette déstabilisation également portée par les politiques se traduit dans la durée par la mise en place d’une vraie stratégie. L’accentuation des clivages, croissant dans notre pays, polarise la société. Adélaïde Zulfikarpasic, directrice de BVA opinions et Adrien Abecassis, chercheur et ancien conseiller opinion de François Hollande à l’Elysée, affirment que : « cette polarisation peut s’accentuer jusqu’à finir par se faire non plus seulement vis-à-vis des choix politiques du gouvernement, mais entre les personnes elles-mêmes… Alors la société se tend, au risque de la fracture » (L’obs, octobre 2017)